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La Maison de jeunes "MJ Woo" est une ASBL ouverte à tous, qui travaille avec des jeunes de 12 à 26 ans. C’est un lieu où les jeunes peuvent se retrouver pour se détendre et s’amuser, mais aussi exprimer leur créativité. Le but de cette maison de jeunes est d’amener les jeunes à devenir des citoyens responsables, actifs, critiques et solidaires.
Les jeunes danseurs de la Maison des Jeunes de Waterloo ont décidé de travailler un évènement majeur des années 90 : le génocide des Tutsi au Rwanda. Afin de tenter de comprendre, ils se sont rendus au Théâtre Varia pour assister à la pièce « We call it love », un huis clos entre une femme rescapée et l’assassin de son fils, mort lors du génocide des Tutsi du Rwanda.
« C’était un moment fort et bouleversant… Les comédiens et musiciens pouvaient
circuler tout autour du public ; ceci rendait les scènes encore plus intimes et
émouvantes. On était tellement proche des personnages qu’on partageait, avec eux,
leur douloureuse confrontation. » témoigne Taynan, 21 ans.
Le groupe de jeunes a pu approfondir la thématique avec Sarah, étudiante à Heb Defré, qui, dans le cadre du cours de philosophie et citoyenneté donné par Florence Evrard, professeure et auteure du livre « Dis, c’est quoi un génocide ? », a réalisé une séquence pédagogique autour de l’histoire du Rwanda et du génocide des Tutsi.
S’intéresser au crime de génocide, crime raciste par excellence, nous invite à repenser notre relation à la diversité et à l’Autre ; c’est nous permettre d’acquérir
des réflexes citoyens et démocratiques. La pièce et le cours a permis aux jeunes
danseurs de nourrir leur travail de recherche dramaturgique.
Lucas, 23 ans et danseur du groupe, dit ceci : « Dans notre choré, on veut interroger la violence, rappeler que ça n’arrange rien. L’humilité et l’acceptation de la différence des autres sont des valeurs fortes que je veux transmettre autour de moi. Le Hip-Hop pour moi, c’est un exutoire, un état d’esprit. Je donne ma vie quand je danse. Je veux me donner à fond pour les personnes qui me regardent. C’est une question de respect. Nos différences sont nos forces. C’est ce message que je veux faire passer aux enfants de 8 – 10 ans avec lesquels je partage ma passion pour le Hip-Hop. La jeunesse est porteuse d’espoir ».